La Nymphoplastie de réduction ou la plastie des petites lèvres est une intervention chirurgicale qui a pour but la réduction de la taille des petites lèvres, la correction d’une éventuelle asymétrie majeure, sans omettre, s’il y a lieu, la réduction des prolongements antérieurs de chaque côté́ du clitoris. En effet, l’hypertrophie des petites lèvres peut entraîner une gêne esthétique ou fonctionnelle (vestimentaire ou lors de la pratique de certains sports). Parfois elle est responsable de mycoses à répétition.
Est-ce que cette intervention est prise en charge par la sécurité sociale ?
Dans les cas les plus importants les troubles évoqués plus haut peuvent justifier une prise en charge par l’assurance maladie. Il ne restera à votre charge que les compléments d’honoraires qui peuvent dans certains cas être rembourses par votre mutuelle ou complémentaire santé.
Dans le cas contraire, il s’agit d’une intervention esthétique : l’ensemble des frais est à votre charge, et aucun arrêt de travail ne peut être prescrit. Un devis vous sera remis par le chirurgien lors de votre consultation.
Que faut-il faire avant l’intervention ?
- Avoir 2 consultations de chirurgie (espacées de 15 jours minimum) et une consultation d’anesthésie.
- Arrêt strict du tabac 1 à 2 mois avant l’intervention pour réduire le risque de nécrose cutanée
- Arrêt de la contraception orale 1 mois avant pour diminuer le risque thromboembolique.
- Adaptation des traitements préexistants selon la prescription de l’anesthésiste.
- Si l’intervention n’est pas prise en charge par la sécurité sociale, prévoyez une période d’indisponibilité professionnelle d’au moins 3 jours après l’intervention, car aucun arrêt de travail ne pourra vous être prescrit.
Comment se déroule l’intervention ?
Vous êtes hospitalisée le matin de l’intervention.
La nymphoplastie de réduction est réalisé habituellement sous anesthésie vigile (neuroleptanalgesie), plus rarement sous anesthésie générale. Elle dure approximativement 1h. Plusieurs méthodes de réduction ont été décrites dont la plus physiologique est la technique en V. Les cicatrices sont alors verticales et seront vite difficilement visibles.
Quelles sont les suites postopératoires ?
- L’hospitalisation en ambulatoire
- Les soins locaux : une protection sera glissée dans le slip. La toilette intime est réalisée par bains de siège biquotidiens avec un antiseptique habituel. Il est conseillé d’adopter un habillement ample (jupe ou pantalon peu serré)
- Les douleurs postopératoires sont faibles et bien soulagées par le traitement antalgique habituel.
- Un gonflement et des ecchymoses sont présentes pour 1 à 2 semaines
- L’alimentation : normale
- Arrêt tabac : 1 à 2 mois après l’intervention
- Reprise du travail après 2 ou 3 jours
- La reprise progressive de l’activité sexuelle après 4 semaines
- L’arrêt du sport : 1 à 2 mois (en spécial pour équitation ou cyclisme)
- Les bains et la natation sont interdites pendant 4 semaines après l’intervention
- Plusieurs consultations de contrôle sont nécessaires : environ à 7 j, 15 j et 3 mois
- Finalement 3 mois sont en général nécessaires avant pouvoir juger le résultat définitif de l’intervention.
Quels sont les risques ?
Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et à la réglementation en vigueur, expose à un risque de complication.
Comme toute intervention chirurgicale, la nymphoplastie de réduction comporte des risques liés à :
- l’anesthésie, qui vous seront expliqués par le médecin anesthésiste lors de votre consultation
- la chirurgie elle-même, parmi lesquels il faut insister sur les suivants : hématome, saignement, désunions, nécrose de la muqueuse (favorisée nettement par le tabagisme ainsi que par l’obésité), infection, les accidents thromboemboliques (phlébite, embolie pulmonaire – à savoir un caillot de sang qui se forme dans une des veines au niveau des jambes et qui peut se détacher pour aller dans les poumons).
Il ne faut pas surévaluer les risques mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.