L’hypertrophie mammaire est définie par un volume trop important des seins par rapport à la morphologie de la patiente. Elle peut être responsable, d’une part, de problèmes physiques tels que des douleurs dorsales, cyphose, scoliose ou macérations… Mais aussi être à l’origine d’une retentissement psychologique important. Notamment chez l’adolescente, avec par exemple, une difficulté dans la pratique d’un sport ou dans l’habillage. Également, la réduction mammaire est souvent associée à la ptôse mammaire (seins tombants). Le traitement de l’hypertrophie mammaire, tout comme l’augmentation mammaire s’effectue par acte chirurgical.
A partir de quel âge peut-on réaliser une réduction mammaire ?
La réduction mammaire peut être indiquée dès la fin de la croissance des seins. Soit à 14 ou 15 ans, à condition que l’hypertrophie mammaire et la gêne occasionnée soient importantes.
Est-ce que l’allaitement reste possible après une réduction mammaire ?
L’allaitement reste souvent possible après l’intervention, mais cela n’est pas garanti.
Est-ce que cette chirurgie est prise en charge par la sécurité sociale ?
La sécurité sociale prend en charge la réduction mammaire, lorsque l’hypertrophie est responsable de dorsalgies ou d’un retentissement psychologique important et que le chirurgien enlève plus de 300 g par sein opéré.
Dans le cas de prise en charge par la caisse primaire d’assurance maladie il ne restera à votre charge que les compléments d’honoraires qui peuvent dans certains cas être rembourses par votre mutuelle ou complémentaire santé.
Dans le cas contraire l’ensemble des frais est à votre charge, et aucun arrêt de travail ne peut être prescrit. Un devis vous sera remis par le chirurgien lors de votre consultation.
Que faut-il faire avant l’intervention ?
- 2 consultations de chirurgie (espacées de 15 jours minimum) et une consultation d’anesthésie.
- Bilan sénologique préopératoire prescrit par votre chirurgien (échographie mammaire et/ou mammographie)
- Acheter le soutien-gorge compressif et les bas de contention classe 2, prescrits au cours de la dernière consultation.
- Arrêt strict du tabac 1 à 2 mois avant l’intervention pour réduire le risque de nécrose cutanée
- Arrêt de la contraception orale 1 mois avant, afin de diminuer le risque de thromboembolique.
- Adaptation des traitements préexistants selon la prescription de l’anesthésiste.
- Si l’intervention n’est pas prise en charge par la sécurité sociale, prévoyez une période d’indisponibilité professionnelle de 2 semaines après l’intervention. En effet, dans ce cas, aucun arrêt de travail ne pourra vous être prescrit.
Comment se déroule l’intervention ?
Vous êtes hospitalisée le matin de l’intervention. La réduction mammaire se déroule sous anesthésie générale. Elle dure entre 1h30 et 2h30.
Votre chirurgien adoptera la technique nécessaire en tenant compte du volume mammaire initial et de celui restant. Cela est préalablement décidé avec vous lors des consultations préopératoires.
En fonction du volume initial et du degré de ptôse mammaire, les cicatrices seront plus ou moins longues. La cicatrice peut comporter 3 parties :
- Circulaire autour de l’aréole, constante
- Verticale au niveau du segment inférieur du sein, quasi-constante
- Horizontale, dans le sillon sous-mammaire, qui peut être évitée si la morphologie du sein et l’élasticité de la peau le permettent
Quelles sont les suites postopératoires ?
- L’hospitalisation dure généralement 2 à 3 jours.
- Soins locaux : pansements par une infirmière, tous les 2 jours, pendant 2 semaines.
- Les douleurs postopératoires sont bien soulagées par le traitement antalgique habituel.
- Un soutien-gorge compressif doit être gardé jour et nuit pendant 1 mois. Puis uniquement la journée, pendant encore 1 mois.
- Les bas de contention doivent être gardés jusqu’à la reprise d’une déambulation normale (minimum 8j)
- Dans certains cas, un traitement anticoagulant (injection HBPM) 1 fois par jour pendant 10 jours pourra être prescrit
- L’alimentation : normale
- Arrêt tabac : 1 à 2 mois après l’intervention
- La convalescence : 2 à 3 semaines
- L’arrêt du sport : 6 à 8 semaines
- Les bains et la natation sont interdits pendant 6 semaines après l’intervention. Seules les douches sont autorisées (tous les 2j avant le changement du pansement)
- Les plasties mammaires peuvent entraîner une diminution de la sensibilité des aréoles, qui peut être parfois définitive
- Plusieurs consultations de contrôle sont nécessaires : environ à 15j, 3 mois et 1 an
- Finalement, 6 à 12 mois sont nécessaires avant pouvoir juger le résultat définitif de l’intervention
- La surveillance des seins par mammographie dans le cadre du dépistage systématique du cancer du sein n’est pas ou peu perturbé par les plasties mammaires.
- Enfin, le maintien d’un poids stable est essentiel pour la pérennité du résultat esthétique
Quels sont les risques ?
Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et à la réglementation en vigueur, expose à un risque de complication.
Comme toute intervention chirurgicale, la réduction mammaire comporte des risques :
- liés à l’anesthésie, qui vous seront expliqués par le médecin anesthésiste lors de votre consultation
- liés à la chirurgie elle-même, parmi lesquels il faut insister sur les suivants : hématome, épanchement lymphatique, désunions, nécrose partielle ou totale de l’aréole (favorisée nettement par le tabagisme ainsi que par l’obésité), infection, cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes, accidents thromboemboliques (phlébite, embolie pulmonaire – à savoir un caillot de sang qui se forme dans une des veines au niveau des jambes et qui peut se détacher pour aller dans les poumons – ce risque est prévenu par la mise en place des bas de contention et par le traitement anticoagulant quand celui-ci est indiqué), résultats inesthétiques (correction insuffisante, asymétrie) qui peuvent être corrigées au cours d’une retouche chirurgicale plusieurs mois après l’intervention initiale.
Il ne faut pas surévaluer les risques mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
Informations sur les tarifs
Dans le cas de réduction mammaire prise en charge par l’assurance maladie il ne restera à votre charge que les compléments d’honoraires qui peuvent, dans certains cas, être remboursés par votre mutuelle ou complémentaire santé.
Dans le cas de réduction mammaire non prise en charge par l’assurance maladie, l’ensemble des frais est à votre charge. Les tarifs indiqués comprennent la totalité des coûts de l’intervention : honoraires de chirurgie, d’anesthésie, les frais d’hospitalisation, le suivi. Ils n’incluent pas les consultations préopératoires (chirurgie et anesthésie), le soutien-gorge compressif, les examens complémentaires, les soins par l’infirmière et les médicaments à acheter en vue des suites opératoires.
Les tarifs affichés ne sont pas contractuels : ils peuvent varier du fait de la complexité et de la spécificité de chaque patiente.